jeudi 25 mars 2010

Woodstock 1969 : le point culminant de la génération hippie


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C'est sur un fond de guerre du Vietnam que les Hippies des quatre coins des Etats-Unis se sont rassemblés dans un champs, à Bethel dans l'état de New-York, pour "3 jours de paix et de musique" au Woodstock music and art fair, du 15 au 18 août 1969. Ce qui devait être un simple petit festival accueillant 50 000 personnes, s'est révélé être le rassemblement emblématique de la génération hippie. Il a attiré plus de 500 000 d'entre eux et a généré le plus grand bouchon connu par le pays. Trente deux groupes y ont participé, mais à l'encontre de toute attente, Bob Dylan n'en a pas fait partie alors que le festival fut créé en son honneur, son nom a été retiré de la tête d’affiche.
Woodstock a été un festival à 3 faces d'un point de vue artistique.

Woodstock : le combat des artistes

En réponse au contexte conflictuel dans lequel se trouvait les Etats-Unis, des artistes se sont servi du festival pour faire passer un message de paix et montrer qu'ils ne voulaient pas de cette guerre. Un des moments les plus marquant de Woodstock fut la reprise de l'hymne national Américain The Star Spangled Banner par Jimi Hendrix. Dans cet hymne le guitariste a su reproduire le son des bombardements qui s'abattaient alors sur le Vietnam. C'est une manière de dénoncer la guerre à travers la guitare et Jimi Hendrix a fait vivre une expérience traumatisante à la foule : une immersion dans la guerre et son vacarme assourdissant. Country Joe McDonaldquant à lui s'est occupé de contestations par les textes. Avec sa chanson I Feel like I'm Fixing To Die Rag, il a dénoncé une guerre sans intérêt. Il a d'abord commencé, d'ailleurs, en prononçant la légendaire phrase "Give me a F, give me a U, give me a C, Give me a K!", reprise par la foule toute entière.

Woodstock : une rivalité scénique

Ce festival représentait un moyen de se démarquer, pour les groupes déjà connus, et de prouver leur talent. On a assisté à des démonstrations de techniques plus impressionnantes les unes que les autres. Parmi celles-ci, trois sont à retenir. Premièrement celle de Santana avec la chanson Soul Sacrifice, dans laquelle chaque instrument effectuait un solo. Le groupe a prouvé que les membres étaient des maitres incontestés de l'improvisation. Ensuite, le groupe Ten Years After, avec la chanson I'm going home, a permis au chanteur/guitariste (Alvin Lee) de remporter le titre du guitariste le plus rapide. Enfin, le groupe The Who, a montré toute l'énergie qu'il pouvait dégager sur scène. En effet, le principe du groupe était d'instaurer un concours entre les membres afin d'élire celui qui avait la prestation la plus folle. Grâce à ce concours, chacun d'entre eux a pu développer une technique particulière qui a valu leur renommée scénique.

Woodstock : un tremplin artistique

En plus des groupes et artistes déjà connus, le festival de Woodstock a permis la découverte et l'émergence d'autres talents. Ainsi, la carrière de Joe Cocker a pu décoller grâce à sa reprise de la chanson With A Little Help from My Friends des Beattles. Avant ce concert, l'artiste n'avait que peu de notoriété. Le public découvre lors du festival un chanteur à la voix rauque, "titubant" et mimant une basse imaginaire. Après ce passage, il est devenu un artiste incontournable. Il en fut de même pour le groupe Grateful Dead avec leur improvisation de 40 minutes et leurs influences psychédéliques. C'est l'un des seuls groupes qui aura résisté à "l'après Woodstock". Enfin, le chanteur Richie Havens, connaît un tournant dans sa carrière grâce au festival. En effet, c’est lui qui a ouvert le festival, le public sous le charme l’acclame à n’en plus finir, il a donc assuré un concert de plus de 3 heures en mélangeant set liste définie et improvisation totale. Sa chanson Freedom, est devenue l’hymne de toute une génération.

Le festival fut à la fois un des points culminants de la contre-culture des années 1960 et de la culture hippie et marque le déclin du Flower Power.

Gautier DE CONINCK

Sources:

Dictionnaire illustré Le rock,Yann Plougastel,Larousse, 1997

http//:www.ina.fr

Woodstock, Michael WADLEIGH, 1970

Le déclin du mouvement hippie.

Janis Joplin photographiée par Bob Seidemann.

(http://helterskelter.blogspace.fr/14838/Janis-Joplin/)


Les morts physiques

Tout commence dans les années 1969, Charles Manson (Leader d'une communauté appelée « la famille ») est tué avec sa bande sans aucune raison si ce n'est le LSD qu'ils ont ingéré, la femme de Roman Polanski ainsi que ses amis dans sa villa. Cet événement fut extrêmement violent (on pouvait lire sur les murs l'inscription :"Death to Pigs") et entraîne une déviance psychologique apportée par la prise de drogue qui inquiète les populations.

Les raisons du déclin sont nombreuses et varient entre morts physiques et morts symboliques. Mais on peut dater le début du déclin du mouvement hippie en novembre 1969, lors d'un concert des Rolling Stones, vers la fin du concert, un spectateur, Meredith Hunter, fut assassiné par un membre du Hell’s Angel, chargé de la sécurité du concert. Les médias de l’époque rapportent mal l’information et l'image des Rolling Stones est alors ternie. Le 17 septembre 1970, pendant une fête un peu trop arrosée, un peu trop de drogues et neuf somnifères forment un cocktail mortel. Jimi Hendrix meurt étouffé dans son vomi après avoir ingurgité en grosse quantité d'alcool et des calmants. Un peu plus d’un mois plus tard, un dealer mesure mal son héroïne, qui a une concentration huit fois plus forte que la normale ; Janis Joplin lui en achète, consomme une bouteille d’alcool fort, va acheter un paquet de cigarette, et sera retrouvée le lendemain, le 5 octobre, avec la monnaie encore dans la main, victime d’une overdose. Puis en 1971, il y a eu la mort de Jim Morisson (chanteur des Doors) qui meurt dans sa baignoire, lui aussi d’une overdose. Aujourd’hui il est enterré au cimetière du père Lachaise, à Paris. Toutes c'est morts de ces artistes et ces idoles ont entrainé l’effondrement du mouvement hippy.


Les morts symboliques.

Pour ce qui concerne les morts symboliques, qui ont joué un rôle dans le déclin du mouvement hippy. Il a eu la séparation des Beatles en 1970, McCartney annonce qu’il ne travaillera plus jamais avec Lennon. Chaque membre continuera une carrière solo, celle de Lennon étant tragiquement interrompue le 8 décembre 1980 par son assassinat par Mark David Chapman, qui portait sur lui, d’une manière énigmatique. Les Beatles laissant derrière eux une foule en délire et un héritage unique. Les hippies supportent mal cette séparation puisque le groupe a marqué une génération entière. Mais il y a aussi la mort de certains festivals à cause de ces nombreux débordements comme le festival Woodstock en 1969, le festival de l’île de White en 1971.


L’arrivée d’autres mouvements.

La magie du mouvement hippies se dissout peu à peu. De plus, les actions des hippies, qui prônaient la paix contre la guerre du Vietnam, diminuent. Puis le mouvement punk est apparu peu après les hippies, vers le milieu des années 70. Avec l'arrivée du « heavy métal », du disco, les hippies commencèrent même à apparaître ridicules; plus tard, ils furent désignés sous le terme de « baba cool » qui en est devenu un synonyme. Le mouvement punk qui vient après eux est un autre type de révolte qui revendique son désespoir : « no future »

Les médias se lassent de ce mouvement. Le rêve qu'offrait le mode de vie hippie, le bon esprit d'amour et de paix à la base du mouvement hippie, s’essouffle progressivement. La plupart des hippies ont fini par abandonner leur envie de régénérer le "vieux monde" et se sont rangés dès la fin des années 1970 et le courant des années 1980 et décident de rejoindre cette société, tant critiquée pour fonder une famille.

Mais certains ont toujours tenu à rester fidèles aux idéaux de leur jeunesse, en vivant à travers la musique, leur agriculture biologique ou encore la pratique de médecines douces mais aussi continu l’art artisanal. D'autres encore ont été très marqués et diminués par des années passées, coupés du monde, dans des sectes new-age (c’est un courant spirituel occidental) ou vaguement bouddhistes. Encore aujourd’hui on retrouve un certain héritage de ce mouvement, ceci sera évoqué dans la suite du blog.


Caroline Colbach

Sources :

Le mouvement hippie : Histoire d'un boulerversement culturel et social in

http://tpe-hippies.e-monsite.com/rubrique,la-chute-du-mouvement,415954.html

Le Mouvement Hippie in http://tpe-mouvement-hippie.blogspot.com/

http://orou.over-blog.com/article-iii-a--b-45931181.html

http://www.comlive.net/Le-Mouvement-Hippie,142604.htm


Les hippies et la vie quotidienne

Les modes de vie de la communauté hippie symbolisaient surtout une rupture à ceux imposé par les sociétés des années 60. Si le but était de choquer, les hippies cherchaient également un moyen d'accéder au bonheur, à la liberté et à l'amour perpétuels.

Des slogans comme seule législation



Si les hippies étaient avant tout un mouvement contestataire, ils défendaient le pacifisme et la non-violence. Les célèbres slogans servaient autant de "cris" de ralliement que de règles idéologiques. "Peace and Love" (Paix et Amour) et "Make love, not war" (Faites l'amour pas la guerre) devinrent les deux principaux emblèmes des hippies américains. Le 'V' de la victoire, servait aussi de signe de reconnaissance. Le pacifisme du mouvement, les conduit à s'opposer aux forces de l'ordre lors de manifestations, ainsi qu'à lutter contre la guerre du Vietnam. Le pacifisme fut également associé, au retour à la nature, mode de vie adopté par la majorité des hippies. Le célèbre "Flower Power" (Pouvoir des Fleurs) va illustrer l'admiration des hippies pour la nature. Offrir une fleur symbolisait la transmission d'amour, de nature et de paix à son prochain.
Si les hippies voulaient se rapprocher de la nature, c'était d'abord pour échapper à la modernité et à la pollution des villes. Amsterdam devint la capitale du mouvement, pour ses lois d'antipollution, ainsi que pour sa tolérance aux libertés sexuels, aux drogues et aux modes de vies différents. Cette association à la nature en plus d'un refus de la société de consommation, venait d'un souci pour l'écologie.
Le but était d'oublier l'argent, le profit et le matérialisme trop présent dans les grandes villes.

La vie hippie

La fuite de la modernité a entraîné, les hippies vers des lieux ruraux ou montagnards, et presque vierges de toute activité humaine. C'est dans le milieu des années 60 que s'est développé l'utopie communautaire. En France, les jeunes profitaient des vacances d'été, pour partir en toute autonomie, fonder leur communauté et découvrir une vie différente de celle qu'ils connaissaient. Les communautés, vivaient parfois dans des squats et ne consommaient que le strict nécessaire, les amenant parfois à des situations de grandes précarités.
Ce mode de vie communautaire fut très mal vu par leurs aînés qui y voyaient un monde d'obscénités et de dégradation des moeurs. Cependant, les groupes furent dissous rapidement, le plus souvent à cause d'un problème de cohésion sociale.
L'autre grande caractéristique hippie, était les voyages. S'appuyant sur le modèle tzigane, les hippies avaient une grande fascination pour l'exode. Très inspirés de la culture orientale, ils partaient souvent vers l'Inde, le Népal ou le Pakistan y trouvant les philosophies zen auxquelles ils aspiraient. C'est d'ailleurs de ces pays que vient l'essentiel du style vestimentaire hippie. Les hippies n'appartenaient à aucune religions, bien qu'ils se référaient à de nombreuses croyances existantes. Ils s'associaient à des formes de philosophies et de syncrétisme venant du bouddhisme et du christianisme, se plaisant à caractériser Jésus comme le premier hippie.

La mode et le style

Le style vestimentaire hippie s'inspire fortement des vêtements orientaux constitués de tissus voluptueux, et légers. Les pantalons "pattes d'éléphants" étaient très appréciés, associés à des longues tuniques amples, de djellabas, saris, gilets afghans, moumoute, châles... Les hippies souhaitaient un style novateur et reconnaissable de loin. Aussi l'utilisation de motifs floraux et bariolés était très prisée. Les accessoires avaient eux aussi une importance, créant une mode décalée : paillette, badges, lunettes originales, colliers et bijoux à profusion... Mais ce qui caractérise le mieux la mode hippie sont les cheveux longs pour les hommes et les femmes, ainsi que la barbe pour ces messieurs. Le look hippie se voulait anticonformiste, et rappelait davantage un déguisement qu'un habit quotidien. Les chaussures commençaient à disparaître au profit des sandales ou des pieds nus pour un effet naturel très convoité. La liberté du corps (Body Freedom) s'accordant parfaitement au reste de l'idéologie hippie.
Le style hippie se voulait androgyne, bannissant les jupes pour les filles et ajoutant des bijoux aux hommes.




PAUMIER Lucile

mercredi 24 mars 2010

Mai 68 : Un Chemin vers la Liberté

A l’approche de Mai 68, la jeunesse prend la parole, pour chanter d’abord, pour manifester ensuite, et enfin se révolter. Les adultes n’ont plus le monopole de la culture, sans doute parce que la jeunesse issue du baby-boom est désormais un marché qui rapporte. « Les temps sont en train de changer », chante Bob Dylan.

La contre culture veut imaginer un autre modèle de société, avec son mode d’organisation communautaire, ses gourous, sa morale sexuelle très élastique, ses propres ressources, ses « grand-messe » rock de Woodstock ou de l’île de Wight et ses moyens d’expression indépendants ; La révolution hippie gagne la planète, de San Francisco à Goa, d’Ibiza à Katmandou, en passant par Mai 68. « On arrête plus le printemps » lancent les étudiants gauchistes.

Et la révolution est le chemin le plus sûr vers la libération de la société, ne plus accepter l’ordre bourgeois depuis si longtemps répressif. Ce combat contre une morale rétrograde fut également celui pour les droits des Noirs aux Etats-Unis. Tous les défenseurs des libertés publiques se retrouvèrent pour affirmer en Mai 68 qu’il était désormais « interdit d’interdire ». La France s’ennuyait, disait-on, eh bien, on allait la réveiller en lui offrant un mois de révolte, de grèves, de débats. Juste ce qu’il fallait pour changer d’époque, pour que les années soixante accouchent de ce qu’elles avaient toujours rêvé d’être : des années de liberté individuelle et d’utopies collectives.

L’insurrection

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Quartier Latin 10 mai 1968 :

http://alainlecomte.blog.lemonde.fr/2008/05/04/1968-2/

Tout a commencé dans cette faculté boueuse de la banlieue ouest de Paris : « Nanterre-La-Folie », où s’entassent, sur d’anciens terrains militaires, les étudiants que la vieille Sorbonne ne peut plus contenir. Cela fait longtemps que la tension monte à l’ombre des grues et des bidonvilles : l’application des dernières réformes de l’enseignement supérieur se passe mal. Puis, on proteste contre la sélection pour l’entrée dans les facultés, les enseignants ne tardent pas à se joindre au mouvement et appellent à leur tour à la grève. Les amphis et les bâtiments administratifs sont occupés par les étudiants. Pour la première fois depuis 15 ans, la CGT décide de défiler à Paris. C’est l’amorce du rapprochement entre étudiants et travailleurs que les premiers n’auront de cesse de rechercher tout au long des événements. Il ne faut pas plus d’une heure le 3 mai pour que les premiers incidents éclatent. Tous se rassemblent : communistes, anarchistes, étudiants, ouvriers, lycéens, hippies qui pour l’occasion troquent le pavés contre la fleur, pour manifestés dans un métissage composite et contradictoire. Sans suit « la nuit des barricades », les affrontements sont extrêmement violents. La France, presque entièrement paralysée, compte dix millions de gréviste, tout cela s’accompagne d’une crise politique, le général De Gaulle après avoir disparue pendant 48 heure, dissous l’Assemblée nationale. Deux plus tard, prés d’un million de gaullistes envahissent les Champs-Elysées pour une spectaculaire démonstration de force. Au final, tous ceux qui voulaient « siffler la fin de la récréation », l’emporte sur les contestataires.

Mai 68 – Mai 2008: Soyez realistes. Demandez l’impossible.

Épilogue

Mais du spasme violent qui, au printemps de 1968, secoua la société française, la légende a surtout retenu les pavés volants au dessus des barricades en feu la rue Gay-Lussac ou dans le quartier Latin, les voitures brulées, les arbres abattus, la fin des Trente Glorieuses et de De Gaulle, et le début du dialogue social. Pourtant, Mai 68 ne se limite ni dans le temps ni dans l’espace au printemps de se millésime exceptionnel. Mai 68 est autant une révolution culturelle que politique, rythmés par des airs venus d’ailleurs. Racontant Dylan et les Rolling Stone, les yéyés et les hippies, Sartre et Marcuse, les grands ensembles et le club Med, les situationnistes et les Black Panther, l’éruption de la jeunesse, le moment des femmes. A ce gauchisme politique succède une contre-culture inspirée des mouvements hippies nord-américains, avec pour mot d’ordre : « changer la vie ». De nombreux acteurs de Mai 68 choisiront suite à leurs désillusions ou leur désarrois de se retirés du monde pour tenter de construire un idéal communautaire.

Paul Dumortier

Sources :

Florence Samson, 1968-2008,l'héritage amer d'une génération, L'Harmattan 2007

Daniel Cohn-Bendit, Forget 68, 2008

Mai 68, la révolution en images Les vidéos et les sons de la révolution.

10 mai 1968 : http://alainlecomte.blog.lemonde.fr/2008/05/04/1968-2/

Un autre mai 1968 : les coulisses de évènements http://www.mai68.net/

L'Encyclopédie de L'Agora: Mai 68 http://agora.qc.ca/mot.nsf/Dossiers/Mai_68

L'expérience Psychédélique


Les drogues : bannies de certains, adorées des autres. Elles furent très prisées par les Hippies, notamment le LSD et le Cannabis, malgré leurs composants pas très écolos..
Consommées au quotidien sans le moindre tabou, les drogues étaient un moyen d’ouverture d’esprit.





Timothy Leary

Je vais commencer par vous parler de Timothy Leary, né le 22 octobre 1920 à Springfield décédé le 31 mai 1996 à Beverly Hills. Timothy Leary était un psychologue, un écrivain et surtout un militant de l’utilisation des psychédéliques. C’est un partisan des bienfaits thérapeutiques du LSD. Il est l’inventeur du célèbre slogan « Turn on, tune in, drop out » et également de « Come Together, join the party » le slogan de sa campagne pour devenir gouverneur de Californie en 1969.
Timothy Leary fut également à l’origine de la chanson des Beatles intitulée « Come Together » . Il est aussi la référence d’une des chansons de la comédie musicale ‘’ Hair ‘’, avec « Let the sunshine in ».
C’est lors de vacances au Mexique qu’il consomme des champignons hallucinogènes qui contiennent une substance appelée ‘’ psilocybine ‘’, il se lance dans des recherches sur les effets de cette substance dès son retour, puis se concentre ensuite sur le LSD.


Le LSD

Découvert en 1943, « Le grand D », « Le cube bleu » ou « l’Acide » sont les noms donnés au LSD par les Hippies. Cette drogue consommée en masse, était distribuée gratuitement lors des « Happening » et va rester légale jusqu’en 1967. Cependant elle fut beaucoup mise en avant par Timothy Leary qui fonda une religion sur la prise du LSD en communauté, la League for Spiritual Discovery, ou il affirme que Dieu n’est pas mort et que grâce au LSD les Hippies pourront « les conduire à l’infini pouvoir et connaître la joie et la terreur de voir Dieu en face ».
Timothy Leary a faillit être condamné par le gouvernement Américain, il lui était reproché d’inciter les jeunes à la débauche et d’inciter également le pervertissement de la jeunesse. Le procès n’eu pas eu lieu étant donné que les religions ont toujours utilisé la drogue comme « moyen mystique d'adhésion ». Les Aztèques utilisaient les champignons hallucinogènes, et les Grecs de l'antiquité ainsi que les catholiques abusaient de l'alcool à des fins mystiques.

Le Cannabis ou Marijuana

Bien sûr il n’y a pas que le LSD qui est consommé par les Hippies, le Cannabis ou la Marijuana était également consommé sans la moindre modération sous toutes ses formes.
En premier temps il y a la résine issue des glandes sécrétoires des feuilles et fleurs d’un plan de cannabis femelle puis, il y a, les feuilles qu’il suffit de faire sécher.
Légalisé dans quelques pays pour ses vertus pharmaceutiques, le cannabis reste illégal dans la plupart des pays.


C’est à la suite d’une absorption de ces produits qui sont, rappelons le, devenus des habitudes hebdomadaires, qu’apparaissent les fameuses « visions psychédéliques ». La réalité et le rêve confondu, c’est cela qui apparait dans les pensées des hippies. En prenant ces drogues, les Hippies cherchaient avant tout à avoir « une volonté d’ouverture d’esprit, et d’abolition des frontières mentales ».
Les formes sont déformées, les couleurs vives éclatent de partout.

On peut donc remarquer que la drogue était vraiment omniprésente au sein du quotidien des Hippies. Peu importe quelles soient douces ou dures, tant quelles leurs permettaient d’avoir des hallucinations du domaine du psychédélisme, c’était là le plus important. Une ouverture d’esprit se créait à chaque absorption, rien de mieux pour eux.
Un quotidien composé de drogue, mais qui était là pour que les Hippies méditent sur leur « paradis artificiel » et essayent de sortir de leur corps.
Après tout cela, les Hippies arborent une image de drogués mais, qui finalement, ne dérangeait personne puisqu’ils étaient dans leur « monde », ils étaient là pour vivre leur vie tranquillement.


Marine DELEMARLE


Sources :

Livre de SUZANNE LABIN, Hippies, Drogue et Sexe. Edition : L’ordre du jour, Table Ronde. Parution en 1970. 308 pages.

La Guerre du Vietnam et l’apparition d’une jeunesse contestatrice : les hippies


. Alors qu’en 1961, le monde est au cœur de la guerre froide et que le Vietnam se relève doucement de la guerre d’Indochine , les Etats-Unis , dans une stratégie anti-communiste décident tout de même de lancer une offensive au pays des Viêt . De ce fait , le climat international devient de plus en plus tendu et une opposition interne apparait aux Etats-Unis; la guerre y est contestée .

On voit alors une minorité , une jeunesse jusqu’ici méconnue se lever , militer et manifester contre les horreurs de cette guerre avec une volonté certaine de mettre fin à ce conflit sanglant et inhumain. C’est sous le célèbre slogan ‘ Make love not war ‘ que les hippies vont défendre leurs convictions et révéler leur existence au monde entier .


Un peu d’ histoire :

Après plusieurs années de combats et un bilan humain désastreux, l’intervention des Etats-Unis prit fin avec la signature des accords de Paris en 1973 . Du côté américain, cette guerre marqua toute une génération et dégrada terriblement l’image du pays. Elle est restée le symbole d’une guerre brutale et extrêmement meurtrière .

La médiatisation de ce conflit y est pour beaucoup dans la réaction des Américains . Photos de presse (Photos de Henry Huet , de Larry Burrows..) , journaux diffusés quotidiennement commencent à faire douter sérieusement l’opinion publique américaine . Cette guerre va trop loin et la population commence à en prendre conscience. L'Amérique voit la réalité en face avec les horreurs commises et des mouvements contestataires anti-guerre apparaissent.


Les manifestations contestatrices :

Aux Etats-Unis, de nombreuses manifestations contre la guerre du Vietnam se développent un peu partout dans le pays mais également dans le monde entier:


 Le 17 avril 1965 : 15 000 étudiants défilent dans les rues de Washington pour protester contre la guerre.

 Le 15 avril 1967 : 100 000 à 200 000 personnes défilent à New York contre la guerre. À Central Park, plusieurs centaines de jeunes détruisent leurs papiers militaires.

 Le 03 mai 1971 : Un gigantesque sit-in à Washington. 500 000 manifestants (hippies, objecteurs de conscience et vétérans) se sont retrouvés dans la capitale fédérale pour dénoncer la guerre du Vietnam.

Les manifestations contre la guerre du Vietnam rassemblent une grande partie de la jeunesse ( composée pour la plupart de jeunes hippies ). Quand ils ne militent pas activement et directement pour faire cesser le conflit au Vietnam ,la plupart de ces jeunes prônent simplement la paix et l’amour de leur prochain avec des slogans tels que ‘ peace and love ‘ . Ils aspirent à un monde plus juste.

Un appui de musiciens partisans du mouvement hippie :

La musique fut également l'un des vecteurs privilégiés de cette révolte, principalement la musique rock. Certains chanteurs considérés comme hippies prirent même ouvertement position contre ce conflit . On peut par exemple citer le célèbre guitariste Jimmy Hendrix qui au festival de Woodstock joua ‘Star spangled banner’ et qui au moment du solo imita les bombardements de la guerre du Vietnam .
Il y eut également le groupe anglais ‘The Doors’ qui dans leur chanson ‘The unknown soldier’ dénonçait la guerre du Vietnam et la façon dont ce conflit avait été véhiculé par les médias américains.

Cette musique très engagée était la preuve que la contestation contre la guerre du Vietnam s'installait dans la jeunesse.

Cependant , il faut convenir que le mouvement hippie n’a pas débuté avec la guerre du Vietnam . En effet, déjà à la fin de la seconde guerre mondiale , on voit apparaitre les prémices de ce mouvement avec la beat generation et ceux que l’on appellera plus tard les ‘ Beatniks ‘ . Ils seront symbolisés par des auteurs tels que Jack Kerouac avec son livre ‘ On the road ‘ .
La guerre du Vietnam a donc été une tribune , un révélateur, une manière de concrétiser le mouvement hippie afin de lui donner plus de force et de vitalité aux yeux du peuple américain mais également aux yeux du monde entier .

ZABIEGALA Mathilde

Sources :
- ‘L’univers des Hippies ‘ de JEAN-PIERRE CARTIER et MITSOU NASLEDNIKOV , édition Fayard ( 1970 ) , page 53 à 60 .

-‘ La contestation étudiante contre la guerre du Vietnam ‘ de PASCAL KNIPILER et JEREMY FERRAND in http://tribouilloyterminales.over-blog.com

Hippies un jour, Hippies toujours !


Malgré que le mouvement hippies ait connu un déclin, certains irréductibles résistent toujours et encore à la société de consommation du XXIème siècle, sans pour autant copier les années 70. Entre autre, ce phénomène se retrouve à travers la pensée de certains jeunes, de l'écologie, de la mode vestimentaire ou encore dans la consommation de drogues tel le cannabis.

Les apparences sont parfois trompeuses... non vous ne rêvez pas ! On va bien parler des hippies du XXIème siècle. Certes les "flower power" ne sont plus au rendez-vous mais se manifestent, par exemple, en tant qu'écolos ou encore que jeunes "hyper cool".

Les jeunes : les plus concernés

On constate qu'un grand nombre d'adolescents se disent "hippies". Pour eux, ce sont des années mythiques qui ont marqué l'histoire. En effet, cela se remarque surtout dans leur manière de s'habiller. Dread locks, pantalons et pulls larges, tuniques de couleurs vives... en sont les principales caractéristiques. Cependant cela va jusqu'aux boucles d'oreilles en forme du symbole "peace and love", aux lunettes rondes (tel John Lennon) et aux rubans dans les cheveux.
Mais leurs pensées ne s'arrêtent pas là. Ils écoutent encore ces musiques qui les amènent vers une certaine nostalgie des années Jimi Hendrix et son jeu de guitare foudroyant. Ils sont en total admiration devant ces manifestations, comme Woodstock où ils auraient sûrement trouvé leur place.
Par ailleurs leurs styles vestimentaires et musicaux, tous ces jeunes consomment toujours de la drogue (cannabis, LSD). Celles-ci leur permettant d'entrer dans une vision psychédélique et de se trouver intérieurement.


L'écologie : une autre forme de "hippisme"

L'agriculture biologique, ne pas sur consommer, le fait de se tourner vers les autres et partager font partis des valeurs des hippies "contemporains". En effet, malgré qu'ils ne puissent pas changer le mode de fonctionnement de notre société de consommation, ils font avec, tout en essayant de ne pas consommer inutilement et boycotter certains produits de grandes marques. On les retrouve aussi au rayon "bio" des supermarchés et préfèrent faire vivre l'artisan "du coin" avec par exemple son élevage de poules en plein air. Ils vont même à avoir leurs propres cultures biologiques. Ce qui est différent avec les années 60-70 c'est qu'aujourd'hui si autant de personnes se "convertissent" à ce mode de vie ce n'est plus pour se révolter contre les générations antérieures. C'est plutôt pour trouver un autre style de vie, celui de vivre avec les besoins primaires tout en partageant.


Deux des dernières communautés "hippie" : des communautés en mouvement

La première, en France, à Charleval (Normandie), réside l'une des dernières communautés hippie d'Europe. Elle respecte les habitudes et pensées de l'époque Woodstock. A sa "tête", Sylvain Wojak, ancien mannequin de mode, qui, grâce à son ancien travail, assure la survie de la communauté. La seule différence avec les années 60-70, est que ce n'est pas une communauté "fixe". On y rentre et on en sort quand bon nous semble. Il n'y a pas d'obligations ou d'exigences nécessaires. En observant comment les anciennes communautés se sont dissoutes, ils ne voulaient pas recommencer sur ce modèle. Ainsi, ils continuent à vouloir trouver leur moi intérieur, réfléchir, méditer ou encore fumer des "joins", chanter et participer à des séances de relaxation.


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La deuxième, Happy and Rainbow Family, est une communauté nomade qui organise des rassemblements entre hippies en France et dans le monde depuis 1972. Partages, chants, soirées et création de liens sont au rendez-vous. En 2009, de nombreux rassemblements ont eu lieu. En effet, on les a retrouvés dans les Pyrénées et dans les Alpes. Cependant, ce mouvement traverse de plus en plus les frontières européennes, car a eu lieu un rassemblement en Ukraine en 2009, par exemple. Cette communauté est ouverte à tous, et nous invite tous les mercredi soir, dans un bar à Paris, dans le quartier Mouffetard (Vème arrondissement).

Le prochain rassemblement européen aura lieu en Finlande, du 10 juillet au 11 août 2010. Pour plus d'informations, consultez le site web de la communauté.


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Hélène Planchez



Sources :


Hippie hippie shake : rock, drogues, sexe, utopies. Voyage dans le monde merveilleux des Sixties, RICHARD NEVILLE, Paris, Payot et Rivages, 2009, 407 pages.


Hippie masala, ULRICH GROSSENBACHER, film long métrage documentaire, VO anglaise et hindie, sous-titré français, 2006, 93minutes.